Alternatif ou complémentaire au financement conventionnel, le financement participatif attire de plus en plus de start-up et d’entreprises françaises. En 2018, ils ont levé 689 millions d’euros sur les plateformes en ligne, contre 525 millions d’euros l’année précédente. Pourquoi lancer une campagne de financement participatif pour créer vos jeunes images ? Comment cela fonctionne-t-il ?
Plan de l'article
Le saviez-vous ? Il existe 3 types de financement participatif
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Le financement participatif permet aux particuliers, aux associations, aux autorités locales ou aux entrepreneurs de financer votre projet avec leurs communautés et le grand public. Il existe aujourd’hui trois types de plateformes de financement participatif : les dons, les investissements et les prêts. Pour votre entreprise, votre choix dépendra de votre stade de maturité, des ressources dont vous bénéficiez déjà de votre activité, du besoin de financement…
Don ou financement participatif
Les plateformes de dons sont accessibles à tous les types d’entreprises, qu’elles soient en démarrage ou déjà établies . Que les plateformes modérent les projets présentés, il reste avant tout un intermédiaire : le dernier mot concerne principalement les internautes qui choisissent de financer un projet ou non. Vos employés peuvent faire un don d’un euro sans limite. Il en va de même pour l’objectif demandé : aucune limite n’est imposée par la réglementation. Le financement participatif reste le mode de financement participatif le plus simple et le plus facile à utiliser.
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Investissement participatif ou crowdequity
Les plateformes Crowdequity favorisent les projets de démarrage à fort potentiel en phase d’accélération ou de création. Les employés deviennent actionnaires de l’entreprise et s’attendent à un retour sur investissement. Bien plus que de soutenir un projet croyez-moi, c’est un investissement financier. En outre, la plupart des plateformes imposent un montant minimum à investir : 100 euros pour certaines et jusqu’à 1 000 pour d’autres. Les conditions d’accès sont plus restrictives qu’avec le financement participatif sur les dons Les . Selon les plateformes, un plan d’affaires peut être demandé, l’entreprise doit avoir les premiers clients/prospects bien engagés, un prototype… Ils peuvent également imposer un montant minimum à collecter : 30 000 pour certains, 200 000 euros pour d’autres.
Le Crowdlending
Le Crowdlending n’est pas très approprié pour les start-up en création. Les plateformes sont souvent dédiées aux petites et moyennes entreprises installées il y a plusieurs années. En fait, les particuliers remplacent le crédit bancaire ici. Ils recevront chaque mois une part du capital investi et des intérêts. Les plateformes sont donc très sélectives dans le choix des projets mis en ligne. (analyse du bilan, chiffre d’affaires minimum requis…). Selon les plateformes, les entreprises peuvent lever entre 10 000 et 2,5 millions d’euros. Les prêts commencent généralement à 20€.
Crowdfunding : Focus sur le don en échange d’une contrepartie
plateformes de financement participatif (dons en échange d’une contrepartie) restent les plus connues du grand public. Ils existent depuis 10 ans en France. Un chef de projet présente son idée sur une page en ligne et fait appel à la générosité (et à l’intérêt) des internautes. Il définit ensuite un objectif et le montant à augmenter ou dans le nombre d’unités à prévendre, nécessaires à la réalisation du projet. Cet objectif doit être atteint dans un certain temps. Toutefois, ces derniers peuvent être dépassés. En revanche, s’il n’est pas atteint, tous les contribuables sont remboursés. Il vaut mieux choisir uniquement le nécessaires pour commencer la création ou le développement Les de votre startup.
Le concept de contrepartie
En échange de dons, le chef de projet peut proposer des contreparties à leurs micro-mécènes. Ils varient en fonction de la somme donnée. Il offrira différents niveaux, avec des contreparties matérielles et symboliques, pour rester accessibles à tous les portefeuilles.
Un exemple ? Imaginez que vous lancez une marque de vêtements français fabriqués à partir de matériaux recyclés. Il pourrait offrir pour 10 euros, un sac avec un slogan sur le recyclage, pour 30 euros, un t-shirt, pour 60 euros, un pull, 100 euros, un pull et une visite à l’usine où se composent vos vêtements, 300 euros, les précédents homologues plus une formation en recyclage pour l’entreprise où travaille l’employé…
Quel stade de maturité de votre entreprise a-t-elle exigé ?
Aucune ! Que vous souhaitiez financer des prototypes (avant le lancement de votre startup), une première collection (qui marquera le lancement de l’entreprise) ou un nouveau matériel pour vous développer après un an ou deux d’activité, le financement participatif reste la forme de financement participatif la plus abordable.
Comme vous l’avez compris, aucun plan d’affaires ni aucun numéro de prévision ne sera demandé par l’équipe de la plateforme. Pour être publié en ligne, vous devez déterminer : un objectif réaliste, un temps de collecte, une page de présentation détaillée et complète et des homologues cohérents. Plus vous serez transparent et précis sur votre page de présentation, y compris l’utilisation des fonds collectés, plus les contributeurs voudront vous faire confiance et vous soutenir.
Vos employés, vos micromécènes
Contrairement au crowdequity, où vos employés deviennent vos actionnaires et le crowdlending, où ils deviennent vos créanciers, ils restent ici les donateurs. Ces micro-mécènes le donnent parce qu’il croit en votre projet et veut vous aider à le réaliser. C’est un engagement émotionnel et moral qui vous lie à eux : il ne faut pas les laisser tomber et mener à bien votre projet. Si vous avez proposé, en échange du don, une contrepartie, vous devriez également faire tous les efforts possibles pour les émettre .
Combien pouvez-vous collecter ?
Aucune limite n’est imposée par la loi : par le montant demandé ou les contributions de vos donateurs. En 2018, le don moyen à KissKissBankBank est de 63 euros . C’est à vous de calculer le nombre de personnes que vous pensez pouvoir fédérer autour de votre projet.
Crowdfunding : Quels sont les avantages pour une start-up ?
Une campagne de financement participatif est bien plus que quelle campagne classique. C’est l’occasion de :
- Diversifiez vos sources de financement.
- Commencez un crédit bancaire : pour compléter une contribution personnelle ou montrer à votre banquier que le projet est viable, quoi de mieux que de soutenir une communauté de 100, 200 ou 1 000 personnes ?
- Obtenez une avance de fonds, souvent nécessaire à la réalisation du projet : dans une relation d’affaires classique, vous fabriquez vos produits puis essayez de les vendre. En les « prétendant », il n’y a aucun risque de fabrication à perte !
- Testez l’intérêt du public pour votre projet et validez votre concept : très encourageant lorsque vous vous lancez dans une aventure entrepreneuriale.
- Élargissez votre audience : Vous avez accès aux médias de la plateforme et à votre communauté.
- Développer la présence de votre startup sur le Web, les réseaux sociaux et pourquoi pas, bénéficiez d’un relais dans la presse locale ou spécialisée .
3 exemples de start-up qui ont commencé par le financement participatif ?
Wheeliz est le premier lieu de location de voitures adapté aux personnes en fauteuil roulant parmi les particuliers. En 2015, Charlotte de Vilmorin a levé plus de 20 000 euros pour ouvrir son entreprise. Bon départ depuis deux ans plus tard, elle a levé des fonds (1 million d’euros) auprès de MAIF et Keolis pour élargir son équipe. Aujourd’hui, le site compte plus de 8 000 utilisateurs.
Midnight Sur Terre est une marque bordelaise de chaussures éthiques et végétaliennes. Pour lancer sa première collection, Marie Viard-Klein, la fondatrice, a levé près de 40 000 euros en 2017 grâce à sa campagne de financement participatif. Il a pu payer les fournisseurs et les fabricants et débloquer un prêt bancaire . Tout cela avec style !
Ecojoko LE est un assistant économiseur d’énergie, qui permet d’économiser jusqu’à 25 % de sa consommation grâce à l’intelligence artificielle. Après deux ans de tests, les deux ingénieurs qui ont lancé le projet ont amassé plus de 66 000 euros en juillet 2018. Ils ont prévendu plus de 500 appareils connectés et ont donc financé les composants nécessaires à leur fabrication et à leur assemblage.